Qui vient : Lain'art, objets de laine feutrée
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Marie de Lain'art. Je crée des objets de décoration et des accessoires en feutre artisanal en utilisant la technique du feutrage à l'eau et au savon.
En février 2016, j'ai intégré Ozon, coopérative d'activité et d'emploi située à Septfonds (82), pour y développer mon activité de feutrière.
Comment s'exprime votre amour pour la laine et son travail ?
Mon activité se centre principalement autour du feutre mais quand on pénètre dans l'univers de la laine, il est difficile de ne se cantonner qu'à un domaine. On a envie de toucher à tout ! Toucher, c'est bien de cela dont il s'agit ! La laine est une matière qui appelle le contact.
Il me semble que le lien que j'entretiens à la fibre est très différent en fonction des activités de transformation dans lesquelles je suis engagée. Je ne mets pas la même énergie selon que je trie une toison, que je carde de la laine, que je la file ou que je la feutre. Pour moi, le cardage et le filage sont des moments plutôt méditatifs alors que le feutrage demande un engagement plus physique. C'est d'ailleurs ce que je préfère. C'est un vrai « corps à corps » avec la matière. Les sensations tactiles sont très différentes en fonction des laines utilisées et évoluent beaucoup au cours du processus de feutrage. Entre la pose de la laine et l'objet fini, on sent très nettement la matière se transformer sous nos doigts. C'est vraiment magique ! Et le temps n'y change rien, je suis à chaque fois émerveillée par cette capacité qu'ont les fibres à se solidariser, à se lier entre elles acquérant ainsi une grande résistance. C'est fascinant ! Le feutre offre un
incroyable éventail de possibilités et d'aspects. Il peut être aussi fin, subtil et délicat qu'épais et abrupt. J'aime la possibilité d'aller de l'un à l'autre en expérimentant toutes les nuances entre les deux. J'intègre volontiers au feutre des fils de laine que j'ai parfois filés au fuseau, des morceaux de
tissu teints par mes soins avec des végétaux, toutes sortes de matières (verre, bois) ou de fibres comme la soie ou le lin dont j'apprécie particulièrement la brillance.
Je suis Marie de Lain'art. Je crée des objets de décoration et des accessoires en feutre artisanal en utilisant la technique du feutrage à l'eau et au savon.
En février 2016, j'ai intégré Ozon, coopérative d'activité et d'emploi située à Septfonds (82), pour y développer mon activité de feutrière.
Comment s'exprime votre amour pour la laine et son travail ?
Mon activité se centre principalement autour du feutre mais quand on pénètre dans l'univers de la laine, il est difficile de ne se cantonner qu'à un domaine. On a envie de toucher à tout ! Toucher, c'est bien de cela dont il s'agit ! La laine est une matière qui appelle le contact.
Il me semble que le lien que j'entretiens à la fibre est très différent en fonction des activités de transformation dans lesquelles je suis engagée. Je ne mets pas la même énergie selon que je trie une toison, que je carde de la laine, que je la file ou que je la feutre. Pour moi, le cardage et le filage sont des moments plutôt méditatifs alors que le feutrage demande un engagement plus physique. C'est d'ailleurs ce que je préfère. C'est un vrai « corps à corps » avec la matière. Les sensations tactiles sont très différentes en fonction des laines utilisées et évoluent beaucoup au cours du processus de feutrage. Entre la pose de la laine et l'objet fini, on sent très nettement la matière se transformer sous nos doigts. C'est vraiment magique ! Et le temps n'y change rien, je suis à chaque fois émerveillée par cette capacité qu'ont les fibres à se solidariser, à se lier entre elles acquérant ainsi une grande résistance. C'est fascinant ! Le feutre offre un
incroyable éventail de possibilités et d'aspects. Il peut être aussi fin, subtil et délicat qu'épais et abrupt. J'aime la possibilité d'aller de l'un à l'autre en expérimentant toutes les nuances entre les deux. J'intègre volontiers au feutre des fils de laine que j'ai parfois filés au fuseau, des morceaux de
tissu teints par mes soins avec des végétaux, toutes sortes de matières (verre, bois) ou de fibres comme la soie ou le lin dont j'apprécie particulièrement la brillance.
Le processus de création d'une pièce commence, en général, pour moi, par un croquis sommaire. J'ai la plupart du temps une idée assez précise de là où je souhaite emmener la matière.
Disons que je pars avec un objectif ! Mais, dès que je commence le feutrage le rapport s'inverse. La laine est une matière vivante en très forte connexion avec l'environnement. La température de la pièce, l'humidité dans l'air ont un impact sur le processus de feutrage. Travailler cette matière demande d'être présent dans l'instant, attentif et à son écoute mais aussi connecté à ses émotions, ses ressentis, son corps. Il y a des surprises avec lesquelles il faut composer. J'aime cette part d'improvisation. On part avec une idée et finalement on ne va pas exactement là où on souhaitait aller au départ. On trouve d'autres idées en chemin auxquelles on n'avait pas pensé jusqu'à présent.
Je trouve une réelle satisfaction dans cette part d'inconnu. Et puis, il y a aussi le plaisir de l'expérimentation ! Découvrir de nouvelles laines, les apprivoiser, se demander ce qu'on va pouvoir faire avec, comment elles feutrent, quel type de feutre on peut obtenir, mélanger les laines, faire
des échantillons ; ce sont des moments vraiment prenants et passionnants !
Dans mon travail, j'essaie de privilégier autant que possible les laines locales et rustiques.
J'aime savoir d'où provient la laine, comment elle a été récoltée et transformée. Et puis cela me donne la sensation d'être au bout d'une longue chaîne de transformation d'une matière parfois négligée ou pas forcément valorisée. J'ai l'impression que cela apporte du sens à ce que je fais.
Comment cette histoire a débuté ?
C'est une histoire de rencontres. Avec une matière, le feutre, en premier lieu. Un jour, dans une boutique, je suis tombée par hasard sur des chaussons pour enfants en feutre. J'en ai tout de suite aimé l'aspect douillet, chaleureux et je me suis dit « j'aimerais bien apprendre à faire
ça ! ».
L'idée a fait son chemin... Il m'a fallu un peu plus de deux ans pour mûrir ce projet, pour passer de l'envie à la concrétisation de cette envie : apprendre à faire du feutre ! Un jour, je me suis sentie prête à franchir le cap du « j'aimerais bien faire ça mais je n'ose pas ». Je ressentais à ce
moment là de mon parcours un très fort besoin de renouer avec ma créativité et de réaliser des choses de mes mains, de façon très concrète. Je me suis (enfin) autorisée à me lancer dans cette (grande) aventure du feutre.
J'ai donc débarqué un matin de mai dans l'atelier d'Annelie Petitqueux, dans le Gers, avec une idée assez floue de ce qui m'attendait, ne connaissant rien à la laine ou presque. Ça a été une vraie révélation. Un coup de foudre ! Un univers de possibles s'offrait à moi.
Au fil des jours, j'ai découvert le potentiel immense de cette matière grâce à la bienveillance d'Annelie dont les qualités pédagogiques sont à souligner. La découverte du travail de la laine a été, pour moi, une vraie (re)naissance.
Que représente le festival le Lot et la laine pour vous ?
J'ai découvert ce festival en tant que visiteuse, il y a deux ans, lors de sa dernière édition.
Je venais à peine de mettre un pied dans l'univers de la laine. Voir et toucher toutes ces fibres, ces fils, ces rouets, les moutons, l'ambiance, c''était vraiment féerique. Et puis, le lieu ne m'était pas du tout inconnu. Enfant, j'y ai très souvent traîné mes sandales. J'ai toujours gardé un souvenir très fort de cet endroit et le redécouvrir après tant d'années était assez émouvant. De là à penser que je m'y retrouverai deux ans plus tard en tant qu'exposante....
Pour tout vous dire, je suis très impatiente ! C'est une grande chance de pouvoir se retrouver autour d'une passion commune. Échanger, partager, faire de belles rencontres, y glaner quelques jolies fibres, c'est une merveilleuse perspective !
Où peut-on découvrir votre travail ?
Principalement sur les marchés et les manifestations autour du textile mais aussi dans des boutiques éphémères. La liste est actualisée régulièrement et disponible sur mon blog (lainartblog.wordpress.com) ou sur ma page facebook (https://www.facebook.com/
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